Dans le cadre du programme d’échanges « Groupe Japon-Unistra », la Maison universitaire France-Japon lance un appel d’offres aux enseignants-chercheurs de l’Unistra.
Des séjours compris entre quinze jours et un mois sont accessibles aux enseignants-chercheurs de l’Université de Strasbourg dans un des laboratoires de Ochanomizu University, Osaka University (en chimie uniquement), Sophia University, Tokyo Institute of Technology et Tokyo University of Science. Les candidats retenus devront effectuer leur séjour au Japon entre le 1er avril 2015 et le 28 février 2016.
Toutes les disciplines sont concernées (sauf pour les universités d’Osaka et d’Hokkaido).
Ana Rechtman, maître de conférences en mathématiques à l’Institut de recherche mathématique avancée (Irma), est chargée de coordonner la version française du Calendrier mathématique*.
Pouvez-vous nous expliquer l'origine de cette publication ?
Le calendrier mathématique a été publié pour la première fois au Mexique en 2002, sur initiative d’Anne Marie Alberro, Radmila Bulajich et moi-même. Un pari éditorial qui a vu le jour à l’occasion des Olympiades mathématiques locales. Le succès de la première édition nous a motivées pour en éditer une deuxième, troisième... Aujourd’hui j’ai dans mes mains la 15e édition du calendrier mathématique mexicain. Il a évolué, changé de format, adopté des contenus multidisciplinaires : mathématiciens, artistes, historiens, médecins, architectes ont illustré, au fil des années, les pages de l’ouvrage. Leur apport a été fondamental.
Comment est née l'idée d'exporter le calendrier en France ?
Là encore un pari, un pari réussi ! Arrivée en France, j’ai offert un exemplaire du calendrier à Thomas Delzant, directeur du Labex Irmia (Institut de recherche en mathématiques, interactions et applications). Son retour, très favorable, m’a convaincue de la justesse de mon propos, son soutien a été déterminant. Je voulais fortement exporter le calendrier en France et je commençais déjà à cette époque à travailler à son adaptation. Cécile Geiger, directrice des Presses universitaires de Strasbourg (Pus), a relevé le défi avec enthousiasme. Compte tenu du fort potentiel de l’ouvrage, nous avons décidé d’en faire un produit grand public. L’entreprise a été audacieuse : il a fallu coordonner la traduction des défis mathématiques, rédiger les textes, choisir les images, adapter la maquette. Le succès de la première édition française du calendrier (2014) a été la meilleure récompense de nos efforts, de notre travail collégial. Il y a toujours place à l’amélioration, mais je peux affirmer aujourd’hui – et j’en suis très fière – que nous avons créé un produit de qualité, apprécié par la communauté scientifique, dont l’image s’installe dans la durée.
Un défi quotidien excepté le week-end : quel est le propos pédagogique véhiculé par le calendrier ?
Le calendrier promeut un apprentissage ludique des mathématiques. C’est la raison pour laquelle les exercices ne sont pas classés par niveau de difficulté. Les énigmes du calendrier font surtout appel à la logique. Au fil des mois, nos lecteurs sont invités à se confronter à toute sorte de défis, à travailler leurs connaissances multiples, à se confronter à plusieurs possibles solutions. Chacun d’entre nous est libre d’emprunter des raisonnements différents. Ils sont tous légitimes. Ce message est capital. C’est le principe du jeu. À cela s’ajoute l’importance de l’entraînement. D’où l’idée de proposer un défi quotidien. Mais nos lecteurs peuvent se reposer le week-end !
Vous êtes une chercheuse engagée dans la promotion des mathématiques : qu'est-ce qui vous motive ?
En tant que mathématicienne je suis souvent confrontée à la question : "Qu'est-ce que faire des mathématiques ?”. Je n’ose pas dire que j’ai toujours l’énergie pour fournir une réponse exhaustive, mais j’essaie de me forcer et je suis persuadée que le calendrier offre des éléments de réponse. J’avais envie de transmettre mon plaisir de faire des mathématiques avec tous ceux qui veulent bien consacrer un peu de leur temps à découvrir cette discipline ; partager ces moments dans lesquels je me promène en ville et tout ce qui occupe mon esprit est un triangle ou un problème de combinatoire. J’imagine les lecteurs du calendrier en train d’effectuer leur chemin pour se rendre au travail ou accomplir leurs tâches quotidiennes accompagnés d’images géométriques, tableaux d’échecs ou jeux de logique…
Recueilli par Irène Nanni
* financement Programme d'investissements d'avenir
Le recueil des dix nouvelles d’étudiants lauréats du prix Louise-Weiss 2015 vient de paraître aux Presses universitaires de Strasbourg (Pus).
Le recueil des nouvelles d’étudiants sélectionnées parmi les 150 textes produits à l'occasion de la seconde édition du concours vient de paraître. La généreuse préface de l’écrivaine franco-sénégalaise Fatou Diome, qui fut la marraine de nos jeunes auteurs, constitue une ode aux femmes engagées et un appel, plus nécessaire que jamais, à « défendre les droits humains ».
Cette parution est gérée en direct par les étudiants du master Métiers de l'édition. L’occasion pour ces derniers de bénéficier d’un cas pratique au cours de leurs études. Le recueil, intitulé cette année La Rencontre, est édité par les Presses universitaires de Strasbourg (Pus) et financé par le Service universitaire de l'action culturelle (Suac).
Des nouvelles écrites par des étudiants, sélectionnées par un jury étudiant et éditées par des étudiants : La rencontre, c’est donc un recueil 100 % étudiant. Mais à mettre entre toutes les mains !
ISBN : 978-2-86820-930-6 - 106 pages - 10 € - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg.
L’ouvrage Préludes à l’argumentation proustienne. Perspectives linguistiques et stylistiques, dirigé par Jean-Christophe Pellat et Stéphanie Fonvielle, vient de paraître. Il est soutenu par le conseil de publication de l’Université de Strasbourg.
Cette étude aborde l'argumentation proustienne selon des perspectives linguistiques et stylistiques fidèles au projet de Proust, « dégager des lois ». Elle déroule quatre mouvements. Le prologue situe la rencontre entre écriture et argumentation sur le terrain de l’œuvre cathédrale. Le deuxième mouvement pose les caractéristiques de la maxime proustienne. Le troisième confronte deux formats, maximes et réflexions. La quatrième partie montre comment l’argumentation se fait dissociation et irradie la Recherche à travers une figure centrale, le distinguo, et un cadre typologique, la description.
Jean-Christophe Pellat, professeur émérite à l’université de Strasbourg, est spécialiste de grammaire et d’orthographe françaises. Stéphanie Fonvielle est maître de conférences à l’université d’Aix-Marseille.
Editions Classiques Garnier-Paris - Collection « Bibliothèque proustienne » - ISBN : 978-2-8124-4723-5 - 723 pages - 49 €
Le numéro 38 des Cahiers philosophiques de Strasbourg, intitulé « La naturalisation de la phénoménologie 20 ans après », édité par Jean-Luc Petit, vient de paraître aux Presses universitaires de Strasbourg.
ISBN : 978-2-86820-917-7 - 296 pages - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 17 novembre midi pour une parution le vendredi 20 novembre 2015. Consultez les dates des prochains numéros.